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Jul 13

Jazz Á Juan

Featuring Tigran Hamasyan, Esbjörn Svensson Trio and 9 more artists at La Pinède Gould

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Date

Friday 13 July 2007Sunday 22 July 2007

Location

La Pinède Gould
Boulevard Édouard Baudoin, Antibes, 06160, France

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Description

Juan-les-Pins is the town which welcomed the first European Jazz Festival in 1960, and this was no coincidence. Nearly 42 years earlier, as soon as the phenomenon began, jazz arrived here as if by miracle. This is where the worldwide myth of the “Jazz Age” and Enfants du Jazz came into being.

Here is the tale of this “Prehistory”.

It all began with a real fairytale in 1923, the year when Louis Armstrong recorded his first 78 rpm records, the first jazz masterpieces, with King Oliver in Chicago. That year, a young American couple, good-looking and immensely rich, set up home on the cape of Antibes where they had a beautiful villa built, baptised ‘America’ as is only right and proper. And so began the passionate story which made Antibes a major melting pot of Afro-American music, and also of modern art and culture.

Gerald Murphy was born in Boston in 1888. His father made his fortune in New York by importing all kinds of precious objects emblematic of Europe that could seduce the local middle class. Having broken away from this commercial environment, Gerald preferred to devote his time to his two passions: music and painting. In Paris, he became close friends with Igor Stravinsky, and undertook to improve Igor’s knowledge of his own favourite musical style, that of the Black Americans. Up until then, Stravinsky, whose works were already inspired by early forms of jazz, had only experienced it through sheet music or transcriptions. Gerald Murphy arrived just at the right moment to help him, as well as his other friend Cocteau, discover jazz in a more direct way by sharing his record library with them. For in his house on the Cap d’Antibes he had assembled the first big collection of the best 78s of blues, ragtime, spiritual Negro and jazz.

Incredible but true: in 1928, in the harbour of Antibes, Gerald Murphy launches his yacht and during a sumptous celebration baptises it ‘Weather Bird’, after the title (Weather Bird Rag) of the masterpiece which Louis Armstrong and Earl Hines had only just recorded together… and which remains, seventy years later, one of the pinnacles of jazz.

At this period, songs and the music-hall were generating the majority of famous newcomers to Juan-les-Pins: as soon as it opened, the casino became the main annexe of the big Parisian halls; Maurice Chevalier and Mistinguett came to celebrate their romance. Mad about Juan, Mistinguett even opened her own cabaret with its risqué reputation, La Cage à Poules. In 1929, in the heart of the pine grove, Mayol inaugurated the open air Théâtre de Verdure, the ancestor of the Jazz à Juan stage. Almost every musical star could be seen passing through (and often staying in) Juan.

During its second season, Juan’s new casino welcomed a troupe of charleston dancers one evening. Captivated by the atmosphere of this crazy night, the Murphys decided to stay longer and organised a private party. This evening was to inspire Scott Fitzgerald’s most famous novel, ‘Tender Is the Night’, and the Murphys’ lifestyle in Antibes would serve as a model for his other masterpiece, ‘Les Enfants du Jazz’.

In 1928, Gerald left Antibes for Hollywood, where the film maker King Vidor asked him to be his adviser for the shooting of Hallelujah, the first film played entirely by black actors and dedicated to their culture. It’s a unique testimony, since it shows the first audio images of Afro-American music.

But jazz in Juan, at this period, remained carefree. As early as 1927, the Auberge du Pin Doré welcomed the Blue Lagoon Orchestra, and the following year, the inauguration of the Pré-Catelan took place to the sounds of Danny’s Jazz Band. In 1932, Juan celebrated the 250th anniverary of champagne and for this tribute to Dom Pérignon, the new club Maxim’s accommodated no less than three orchestras: jazz, tango and rumba. For the musicologists, this was a good indication as to which musical styles ‘worked’ and who were in favour with the couple Maurice Chevalier/Mistinguett.

While a very young Claude Bolling was learning to walk on the beach of Juan-les-Pins, jazz-bands performed one after another at the Casino which welcomed, in 1935, Fred Ermelin’s orchestra with piano virtuoso Herman Chittison. That same year, and for the first time, Juan welcomed one of the jazz geniuses, Benny Carter, accompanied by the first great French saxophonist Alix Combelle. The following year, at the Casino, the big band Eddy Foy was a sensational hit, while Radio-Méditerranée set up its transmitter on the Saint-Jean plateau in Antibes. From then on, in Juan-les-Pins, jazz was to be a permanent part of the landscape.

Today Jazz in Juan celebrates its 46th anniversary. It has made a name for itself as one of those legendary places where jazz sees its memory developed and, above all, its eternal renewal established through young and talented newcomers.

Si Juan-les-Pins accueille, en 1960, le premier Festival Européen de Jazz, ce n'est pas par hasard. Près de 42 ans avant, dès ses débuts, le jazz y a débarqué miraculeusement. C'est là qu'est né le mythe mondial du «jazz age» et des Enfants du Jazz.

Tout a commencé, par un vrai conte de fée, en 1923, l'année où Louis Armstrong enregistre à Chicago ses premiers 78 tours avec King Oliver, premiers Chefs-d'œuvre du jazz. Cette année-là, un jeune couple d'Américains, beaux et immensément riches, s'installent au Cap d'Antibes où ils se font construire une belle villa baptisée « America », comme il se doit. Alors débute cette histoire passionnante qui fait d'Antibes un creuset capital de la musique afro-américaine, mais aussi de l'art et de la culture modernes.

Gerald Murphy est né à Boston en 1888. Son père a fait fortune à New York en y important tout ce qui pouvait séduire la bourgeoisie locale parmi les objets précieux emblématiques de la culture européenne. En rupture avec ce milieu mercantile, Gérald préfère s'adonner librement à ses deux passions : la musique et la peinture. A Paris, il est devenu l'ami intime d'Igor Stravinsky, dont il s'efforce d'améliorer les connaissances sur sa musique préférée, celle des Noirs américains. Stravinsky, dont les œuvres s'inspirent déjà du jazz naissant, ne le connaît jusque-là que par des partitions ou transcriptions. Gerald Murphy vient à point pour le lui faire découvrir, ainsi qu'à son ami Jean Cocteau, de façon plus directe en leur faisant partager sa discothèque. Car il a réuni dans sa maison du Cap d'Antibes la première grande collection des meilleurs 78 tours de blues, de ragtime, de negro spirituals et de jazz.

Incroyable mais vrai : en 1928, dans le port d'Antibes, Gerald Murphy lance son yacht (une goélette de trente mètres !) et lors d'une fête fastueuse il le baptise Weather Bird, d'après le titre (Weather Bird Rag) du chef-d'œuvre que viennent tout juste d'enregistrer en duo Louis Armstrong et Earl Hines… et qui reste, plus de soixante-dix ans après, un des sommets du jazz. Pour mieux exprimer son admiration pour ce qui sera sans doute encore à la fin du prochain millénaire le modèle idéal de la musique improvisée, Murphy a fait sceller dans la quille de son navire un exemplaire du disque original ! En même temps, cet amateur éclairé est aussi un peintre remarquable, aux œuvres aussi rares qu'originales. La vie des Murphy entre le Cap et Juan est conforme à leur tempérament : à la fois brillante et sans excès. Ils y reçoivent de préférence leurs amis les plus sportifs et amarinés, comme les écrivains John Dos Passos et Ernest Hemingway.

A cette époque, le music-hall et la chanson fournissent le plus gros contingent de célébrités juanaises : dès son ouverture le nouveau casino est devenu la principale annexe des grandes salles parisiennes, Maurice Chevalier et Mistinguett viennent y abriter leurs amours. Folle de Juan, Mistinguett y ouvrira d'ailleurs son propre cabaret à la réputation sulfureuse, La Cage à Poules. En 1929, Mayol inaugure au cœur de la pinède le Théâtre de Verdure, en plein air, qui est bien l'ancêtre de la scène Jazz à Juan. On verra défiler (et souvent séjourner) à Juan la quasi-totalité des vedettes de la chanson.

Les meilleurs sont les plus assidus : Joséphine Baker, Tino Rossi, Charles Trénet, Edith Piaf, Yves Montant (c'est lors des vacances à Juan qu'il découvrit Saint-Paul ), Amalia Rodrigues, Léo Ferré, les Frères Jacques…

En cette deuxième saison, le nouveau casino de Juan accueille pour un soir une troupe de charleston. Enthousiasmés par l'ambiance de cette nuit folle, les Murphy décident de prolonger leur séjour et organisent une fête privée. Cette soirée va inspirer son roman le plus célèbre, Tendre est la nuit à Scott Fitzgerald, et la vie des Murphy à Antibes lui servira de modèle pour cet autre chef-d'œuvre qu'est Les Enfants du Jazz.

Ainsi, c'est au Casino de Juan et au Cap d'Antibes qu'on peut situer la genèse de l'expression « jazz age » qui, à travers les critiques enthousiastes des romans de Fitzgerald, commença à désigner outre-Atlantique les années 20, celles qu'ici on préfère appeler « les années folles ». Folles, elles l'étaient sans doute ici plus qu'ailleurs, puisque l'année suivante (1927) les Fitzgerald reviennent et s'installent dans la villa Saint-Louis (devenue par la suite l'Hôtel Belles-Rives).

En 1928, Gerald Murphy quitte Antibes pour Hollywood où le cinéaste King Vidor l'appelle pour en faire son conseiller sur le tournage d'Hallelujah, premier film entièrement joué par des Noirs et consacré à leur culture. C'est un témoignage unique, puisqu'il offre les premières images sonores de la musique afro-américaine.

Mais le jazz à Juan, à cette époque, reste insouciant. Dès 1927, l'Auberge du Pin Doré a accueilli le Blue Lagoon Orchestra, et l'année suivante, l'inauguration du Pré-Catelan se fait au son du Danny's Jazz Band. En 1932, Juan fête le 250e anniversaire du champagne et pour cet hommage à Dom Pérignon, le nouveau club Maxim's n'héberge pas moins de trois orchestres : jazz, tango, rumba. Pour les musicologues, c'est un bon indice des styles de danse qui «marchent» alors et qui ont la faveur du couple Maurice Chevalier/Mistinguett.

Tandis que le petit Claude Bolling fait ses premiers pas sur la plage de Juan-les-Pins, les jazz-bands se succèdent au Casino qui accueille, en 1935, l'orchestre de Fred Ermelin, avec au piano le virtuose Herman Chittison. La même année, c'est la première fois que Juan accueille un des génies du jazz, Benny Carter, accompagné du premier grand saxophoniste français Alix Combelle. L'année suivante, au Casino, le big band d'Eddy Foy fait sensation, tandis que Radio-Méditerranée implante son émetteur sur le plateau Saint-Jean d'Antibes. Désormais, à Juan-les-Pins, le jazz fera toujours partie du paysage.

Aujourd'hui Jazz à Juan fête ses 46 ans. Il s'impose comme l'un de ces lieux légendaires, où s'élabore la mémoire du jazz, mais aussi et surtout, où s'affirme son éternel renouvellement à travers de jeunes prodiges comme Marcus Miller, Wynton Marsalis, Salif Keita, Diana Krall , James Carter ou encore Joshua Redman.

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