Biographie
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Date de naissance
24 Janvier 1963 (âge 62)
Muriel Moreno commence le piano à l’age de 6 ans, elle tient ensuite la guitare dans un groupe celtique animé par un de ses professeurs de collège, elle chantera à cette occasion en breton (appris en phonétique !) et jouera de la flûte irlandaise. A 17 ans ce sont les premières expériences musicales de groupe à Nantes où elle tient la basse. Venue faire des études d’Histoire de l’art à Rennes, c’est surtout la rencontre avec Daniel Chenevez (qui tient les claviers dans de nombreux groupes) qui entraîne sa décision irréversible de faire de la musique une activité à plein temps. Trouvant alors dans la voix son instrument de prédilection, elle va commencer patiemment à prendre des cours de chant et à effectuer ses premières scènes en tant que chanteuse au sein du groupe Niagara (qui dans un premier temps s’appelle l’Ombre jaune), avec Daniel Chenevez aux claviers et José Tamarin à la guitare. Pendant 3 ans le groupe basé à Rennes se produira sur des scènes locales. Sous l’impulsion de Daniel encore, Muriel sera DJ à Rennes une fois par semaine tout en continuant ses études qui l’amèneront 4 ans plus tard à obtenir sa maîtrise (avec mention TB !) d’histoire de l’art .
Un premier 45 tour "Tchiki boum", en partie financé par la maison de la culture de Rennes et distribué par Polydor, apporte au groupe son premier succès. Un deuxième, lui aussi très vite classé dans les charts, amènera le groupe à venir s’installer à Paris, José Tamarin quitte alors l’aventure Niagara. Le groupe sort en 1987 son premier album "Encore un dernier baiser" et se produit à L’Olympia pour la première fois en 1988. Dès lors, une des principales priorités du groupe est de se produire le plus souvent possible sur scène : l’évolution musicale s’en ressent dès le 2ème album "Quel enfer", qualifié par la presse spécialisée de plus "rock". Niagara multiplie les concerts à l’étranger et joue aussi bien en Allemagne, qu’en Afrique du Nord, en ex-Yousgolavie ou encore au Canada. Le 14 Juillet 1989, pour fêter le bicentenaire de la Révolution Française, ils jouent à New York (au Palladium) le même soir que Kassav et Mory Kanté. Les albums suivants "Religion" et "La vérité" donnent l’occasion au groupe de jouer dans toute l’Europe en bénéficiant du support (incroyable pour un groupe qui chante exclusivement en français !) de MTV Europe. Après 4 albums, tous disques d’or et quinze 45 tours, ils mettent un terme à leur aventure musicale commune tout en continuant chacun de leur côté.
Muriel Moreno installe alors un studio chez elle et commence à se familiariser avec les machines. Le fruit de ce premier isolement aboutit à la création de 14 chansons dont elle assure compositions et arrangements. Dans cette aventure, elle est rejointe par Christian Lechevretel, musicien et ami de longue date. Pendant 4 mois, dans son home studio, celui-ci décode son univers, fait un vrai travail de producteur sensible et exigeant et finalise toutes les programmations. L’album "Toute Seule" est presque prêt… Il ne reste plus qu’à enregistrer les instruments acoustiques aux studios Davout puis Gilles Martin vient mixer à Paris."Toute seule" sortira en 1996, deux singles en seront extraits : "Près du lac vert" et "Tout va bien si j’évite d’y penser" pour lequel la chanteuse réalisera son premier vidéo clip.
Muriel collabore ensuite à différents projets (musique de films, musique de chorégraphie) tout en "retournant à l’école", dans un premier temps à la "Schola Cantorum", puis au Cim (école de jazz) où elle se familiarise avec la batterie. L’envie de faire un album instrumental s’impose alors à elle de plus en plus comme une évidence. Novice en musique électronique (elle ne connaît que Krafwerk), elle n’a pour référence que son propre travail de programmatrice sur "Toute seule" (où elle avait déjà largement expérimenté l’utilisation du sampleur) et sur les différents projets auxquels elle a collaboré. Elle s’enferme chez elle et trouve dans l’utilisation des machines le vecteur idéal pour laisser s’exprimer son imaginaire. "Required Elements" est ainsi conçu sans aucune référence à la musique électronique mais empruntant plutôt à la musique classique, au jazz et à tout ce que l’artiste a pu ingurgiter pendant ses voyages. Cet album a aussi permis une collaboration constructive avec Gilles Martin (déjà présent sur "Toute seule") qui a co-produit et mixé l’album à Bruxelles dans son home studio. L’album sort en Mars 2000 dans 15 pays et le maxi "You can’t get rid of it", sorti au préalable, ayant reçu un accueil très favorable auprès des DJ britanniques, se voit classé dans plusieurs charts indépendants.
Required Elements n’était pas encore sorti qu’elle travaillait déjà à la composition de l’album suivant. Aussi c’est avec une certaine "virginité" qu’elle a élaboré "Surviving the day", n’ayant aucune idée préconçue sur l’accueil réservé à sa nouvelle orientation musicale. Travaillant comme précédemment dans son home studio parisien, gardant le même set up (encore maintenant elle "bricole" sur son Atari !) tous les titres sont composés (excepté "Come Rain or come Shine") par ses soins. Une fois de plus, l’artiste a intégré au maximum l’univers de son quotidien (déjà sur "Required Elements" on pouvait entendre le bruit de son grille pain ou le tic tac de son minuteur) utilisant notamment son camescope ou son dat portable lors de ses voyages. Ainsi le piano entendu sur "Rational Killer" est celui enregistré "presque par hasard" chez un ami, ce n’est qu’après que l’artiste a "recyclé" et samplé le "riff" pour en faire finalement une chanson parlée . Il en va de même pour le violon tzigane -ramené de Roumanie- qui demandera à l’artiste trois mois d’apprentissage avant de pouvoir être intégré dans un des titres du nouvel album. Dans ce grand recyclage, l’artiste va même jusqu’à se sampler elle-même : les voix de "Petite bête" sont celles d’un des morceaux de "Toute Seule", son premier album solo. Ce "home made" va même jusqu’à sampler le chat du voisin sur "Columns, gravity and discipline" ou jusqu’à l’utilisation de ses jouets d’enfance (la mélodie qu’elle joue à la cithare sur "Get your hands off her ").
Cet album a vu aussi la collaboration de nombreux artistes comme Yarol Poupaud (FFF, Mud) qui a mixé le titre "Columns, gravity and discipline" sur lequel Jasmine, artiste underground américaine, récite une de ses poésies. Pas moins de sept personnes au total ont participé en tant que mixeurs et co-producteurs à la finalisation de l’album. Pour certains titres comme "How do you know I don’t have a husband", la collaboration avec Flower a même vu l’écriture d’un morceau en commun. Cet album voit aussi le retour (timide) de Muriel Moreno en tant que chanteuse : notamment sur "Come rain or come shine" -standard de Jazz- revisité en version dub produit et mixé par Alexis Mauri . "Surviving the day" est sorti en Mars 2001 dans 18 pays.
Muriel Moreno aimerait revenir sur scène (elle a toujours rêvé de faire du piano bar !) en attendant on pourra peut-être la retrouver en tant que DJ. Elle adorerait collaborer sur son prochain album avec différentes chanteuses et espère pouvoir réaliser elle-même son prochain clip.
Peu de gens savent qu’un des premiers métiers de Muriel Moreno a été Dj (à l’époque on disait "d-ji" !) à Rennes où elle était résidente au "Batchie" et où elle officiait de temps en temps à "L’espace" ; c’était un gagne-pain qu’elle faisait parrallèlement à ses études d’histoire de l’art. Le groupe Niagara n’avait pas encore sorti de disques et n’avait de reconnaissance locale qu’à travers les concerts organisés dans la région. Ses premiers coups de coeur à l’époque vont vers Prince et le "Mineapolis sound" ainsi que le hip hop. Muriel Moreno a recommencé à mixer depuis 3 ans avec une prédilection très nette pour l’électro et le rock. Depuis, on l’a vue aussi bien travailler à Montréal, Moscou, Berlin, Milan, Bruxelles… dans des salles confirmées (Pulp, Rex, Nouveau casino…) mais aussi dans des endroits plus underground tels que le Ménestrel, le Pop in ou le Truskell. Elle a sorti une compilation "My own private selection" chez M10 en mai 2003 qui témoigne de son éclectisme musical en alternant électro décalé (Chloé) avec folklore polonais ainsi que rock expérimental (Zita Swoon), pas vraiment du "dance floor" mais une sélection subtile de musique mélancolique, sensuelle et féminime.
Source : www.murielmoreno.com
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