Biographie

  • Date de naissance

    17 Octobre 1918

  • Lieu de naissance

    Brooklyn, New York, New York, États-Unis

  • Décédé(e) le

    14 Mai 1987 (à 68 ans)

Rita Hayworth (née Margarita Carmen Cansino le 17 octobre 1918 à New York - 14 mai 1987 à New York) est une actrice américaine. Elle fut le sex symbol féminin des années 1940. Surnommée « la déesse de l’amour », elle devient une légende vivante avec son rôle principal dans le film mythique Gilda. Elle fut l’épouse d’Orson Welles et du Prince Ali Khan.

Le 17 octobre 1918, Rita Hayworth naît à Brooklyn (New York), sous le nom de Margarita Carmen Cansino. Elle est l’aînée d’une famille de trois enfants (deux jeunes frères).

Son père, Eduardo Cansino, danseur assez célèbre, est d’origine sévillane.
Le père d’Eduardo, Don Antonio Casino, a parcouru le monde avec des exhibitions qui ont conquis des foules entières avant de s'installer en Amérique. Il a fondé avec certains de ses enfants une troupe populaire de danseurs andalous, les « Dancing Cansinos », le charme latin étant à la mode aux Etats-Unis. Don Antonio oblige son fils aîné Eduardo à faire de la danse, alors que celui-ci nourrit le rêve de devenir matador.
Suite au décès de deux de ses filles, Don Antonio rentre en Espagne avec sa famille et se consacre uniquement à l’enseignement de la danse.

Par la suite, Elisa, une autre de ses filles monta un numéro de danse avec Eduardo, son frère. Ils embarquèrent tous les deux en janvier 1913 pour les États-Unis et parcoururent ainsi le pays avec ce nouveau numéro dansé qui devint renommé et qui se révéla particulièrement lucratif.

La mère de Rita, Volga, née Haworth, elle-même danseuse notamment pour les Ziegfeld Follies, est fille d’acteurs irlandais. Elle avait fui le domicile de ses parents, bien décidée à monter sur les planches. Très vite, elle rencontre Eduardo et décide de le suivre dans ses tournées. Ils se marient en 1917.

1918, Rita était née. Dès ses premières années, elle se produit dans la troupe familiale des « Dancing Cansino » et danse notamment à 4 ans avec éventail et castagnettes, à l’occasion d’un récital au Carnegie Hall. « J'avais quatre ans lorsque je suis montée pour la première fois sur une scène. Celle du Carnegie Hall. Mon père et ma tante Eliza s'y produisaient en une époque heureuse dans cette Amérique d'après-guerre. Ma prestation consistait à jouer des castagnettes et à danser du flamenco dans un numéro spécialement mis au point pour moi par mon grand-père Don Antonio. Je ne me souviens plus si j'ai été applaudie… Je l'ai sûrement été car le public est toujours indulgent pour les enfants. ».

Son père, qu’elle admire, exige d’elle un travail intense, il lui impose des cours de danse rigoureux et particulièrement contraignants.
« Travailler, travailler, c’est le seul mot que j’ai entendu pendant mon enfance, confiera plus tard la star Rita Hayworth. Mes parents m’ont appris à danser avant que je marche… ». Rita est alors d’une nature réservée, obéissante et d’une timidité maladive.
Avec l’arrivée du parlant, l’âge d’or du music-hall se termine et leurs spectacles ne font plus recette, tant et si bien que le groupe se dissout. Eduardo quitte New York, entasse sa famille dans une roulotte et part au hasard des routes. Persuadé que l’avenir est aux comédies musicales, il prend la direction de Los Angeles espérant poursuivre sa carrière au cinéma, les latin-lovers étant toujours à la mode. Mais réussir à Hollywood n’est pas facile, alors il fonde une école de danse en 1929 à l’angle de Sunset Boulevard et de Vine Boulevard et c’est un succès. Margarita y perfectionne son apprentissage et sera danseuse professionnelle dès l'âge de 12 ans.

Le krach de Wall Street vient ébranler l’entente familiale et ses finances, et met l'école de danse en danger. Eduardo perd ses économies dans de mauvais placements3. Et les Cansino, bohèmes dans l’âme, repartent sur les routes dans leur roulotte dès la première offre intéressante. Eduardo pousse sa fille à suivre ses cours de danse, et elle se révèle la plus disposée à prendre la relève.
Les besoins financiers se faisant sentir, Eduardo remonte ses anciens numéros de danse, met sur pieds des spectacles et décide de prendre sa fille, alors âgée de 13 ans, comme partenaire attitrée : les « Dancing Cansinos » ressuscitent. Ils dansent des versions modernes du tango espagnol et du boléro, elle se vieillissant, lui se rajeunissant, arrivant même à passer pour un couple. Leur succès est inouï. Margarita travaille beaucoup, jusqu’à vingt shows par semaine, dans des night-clubs à Hollywood, comme l’Agua Calienta à Tijuana (frontière du Mexique), à Santa Monica, à Long Beach…
Rita prend cette nouvelle vie comme un privilège de se retrouver avec son père, qu’elle admire, mais elle va vite déchanter : alcoolique, il devient tyrannique, violent, et comme elle le confiera plus tard à Orson Welles, son second mari, elle subira des relations incestueuses. Les conséquences psychologiques seront désastreuses pour Rita et se feront toujours sentir dans sa vie et dans ses relations chaotiques avec les hommes.

Pourtant, malgré ces abus, sa réserve et sa timidité maladive, Rita apparaît sur scène en une femme sensuelle dotée d’une grâce et d’une prestance naturelle. Si elle est réservée et introvertie dans sa vie privée, elle s’épanouit dès qu’elle se trouve sous les spotlights. Lors de ses représentations dans les night-clubs, Eduardo ne manque pas de la présenter à tous ceux qui comptent à Hollywood dans le secret espoir de décrocher un contrat de cinéma.

Rita Hayworth décide, en 1948, de partir quelque temps en Europe, loin des lumières d’Hollywood, malgré le projet d’Harry Cohn de lui faire tourner un western Lona Hanson avec William Holden.
Le 3 juillet, lors d’une fête à Cannes donnée par Elsa Maxwell, célèbre chroniqueuse américaine, Rita est présentée au Prince Ali Khan. Un an plus tard, le 27 mai 1949, au terme d’une liaison placée sous le feu des tabloïds, Rita Hayworth devient princesse et se marie à Vallauris (Alpes-Maritimes) dans un faste purement hollywoodien. Elle aura une deuxième fille de cette union, la princesse Yasmin Aga Khan. Elle séjourne alors souvent à Cannes, dans la villa qu'y possède son mari (le Château de l'Horizon), ainsi qu'à Deauville. Mais le conte de fées est de courte durée. Rita qui voulait fuir Hollywood retrouve d’autres fastes encore plus contraignants. De plus, elle subit les tendances polygames de son mari, ce qui la blesse profondément. Le couple divorce en 1953.

Elle fait un retour triomphal à Hollywood et en 1952 tourne dans L'Affaire de Trinidad. Ce film est lancé comme un nouveau Gilda, mais le charme n’agit pas.
Sa popularité toujours importante, elle aborde le genre biblique dans Salomé, le film est d’abord mis en chantier par Orson Welles mais, retardé par le montage d’Othello il cède la réalisation à Rouben Mamoulian. Harry Cohn veut rivaliser avec Samson et Dalila, le péplum biblique que Cecil B. de Mille a réalisé. L’histoire d’après Oscar Wilde est complètement remaniée pour en faire un film à la gloire de la star. Le résultat est kitchissime et criblé d’invraisemblances, mais Rita Hayworth reste éblouissante et magnifiquement mise en valeur, jusqu’à la scène qui fera la célébrité du film, où elle semble nue lorsqu’elle exécute la danse voluptueuse des « sept voiles ».
Lancé à gros renfort publicitaire Salomé d’un budget de 2 000 000 de dollars va rapporter 4 750 000 dollars.
Puis, elle est toujours aussi sensuelle dans le film La Belle du Pacifique dans le rôle de "Sadie Thompson" déjà interprété par Gloria Swanson et Joan Crawford.

Les premières années de son retour à Hollywood vont être très difficiles pour Rita. Une bataille juridique va se dérouler pendant plusieurs années entre elle et Ali pour la garde de Yasmina, des menaces vont peser sur la vie de sa fille, des conflits continuels se prolongeront avec Harry Cohn, des ennuis naîtront avec la commission sur les « activités anti-américaines»… Elles vont être également marquées par un quatrième mariage, le 24 septembre 1954, qui va s’avérer désastreux, avec Dick Haymes, ancien chanteur des orchestres de Benny Goodman et de Jimmy Dorsey. Une fois encore, Rita va s'en remettre complètement à un personnage qui va se révéler aussi trouble que l'était Edward C. Judson, ce qui va la mener dans des imbroglios sans fin avec la presse dans une frénésie médiatique, la justice et sa vie privée. Pendant cette période Rita fait racheter ses parts de la société Beckworth par la Columbia et signe un nouveau contrat, le dernier. Un nouveau film est mis en chantier qui reprend les ingrédients de Salomé, un récit biblique avec William Dieterle pour Joseph et ses frères. Mais le film capote suite au refus d’Harry Cohn d’engager Dick Haymes comme interprète principal du film.

Par la suite, elle refuse le rôle de Maria Vargas dans La Comtesse aux pieds nus, qui lui rappelle trop sa vie personnelle, ainsi que le rôle de Karen Holmes dans Tant qu'il y aura des hommes. Un autre projet européen sur la vie d’Isadora Duncan ne verra pas le jour, Harry Cohn exigeant d’elle par le biais des tribunaux qu’elle fasse les deux films qu’elle lui devait encore avant de tourner pour une autre société.

Suite aux disputes continuelles et aux violences perpétrées par son mari, Rita demande le divorce fin 1955.

Elle retourne à la Columbia en 1957 pour L'Enfer des tropiques avec Robert Mitchum et remporte encore de grands succès dans d’excellents films comme La Blonde ou la rousse avec Frank Sinatra, son dernier film à la Columbia. Bien qu’elle y interprète le rôle d’une femme mûre, elle sut administrer une belle leçon, par son jeu, son rayonnement et ses numéros dansés, à la nouvelle star de la Columbia, Kim Novak, désignée par Cohn pour la remplacer dans son « écurie ». Elle est heureuse de passer le flambeau et d’en avoir enfin fini avec Harry Cohn. Puis elle tourne Tables séparées et Ceux de Cordura qui marque sûrement la fin de son mythe de star.

En 1958, Rita épouse son cinquième mari, James Hill, un producteur rencontré lors du tournage de La Blonde ou la rousse. Créateur d’une société de production avec Harold Hecht et Burt Lancaster, la Hecht-Hill-Lancaster, Hill proposera le rôle d’Ann Shankland à Rita Hayworth pour le film Tables séparées, tiré d’une pièce anglaise de Terence Rattigan6. Grand succès financier, le film recevra sept nominations dont deux oscars pour les interprétations de David Niven et Wendy Hiller. Rita divorcera très rapidement de James Hill. En 1961, elle déclara : « James Hill a été le plus calme et le plus solide de mes maris. Même avec lui, cependant, je n'ai jamais pu construire quelque chose. Il me considérait comme l'une de ses entreprises et son affection pour moi n'a jamais été un véritable amour… Toutes ces expériences négatives de vie commune m'ont écœurée. J'ai sans doute en moi également les germes de cette incapacité à vivre normalement. Ou peut-être que tout simplement ma vie a été une longue erreur dont je suis la principale victime »

Le déclin de Rita Hayworth est amorcé et les années soixante voient son penchant pour l’alcool se répercuter fâcheusement sur son physique et son comportement. Les premiers symptômes de sa maladie apparurent : Rita est atteinte de la maladie d'Alzheimer qui était mal connue à l’époque, ses « débordements d’humeur » et ses altérations de mémoire furent mis sur le compte de la boisson.
En 1962, on lui propose le rôle principal dans une pièce de théâtre, Step On A Crack, mais elle craque suite à des angoisses et à un épuisement nerveux.
Après la comédie Les Joyeux Voleurs de George Marshall, elle fait encore de belles compositions dans Le Plus Grand Cirque du monde d’Henry Hathaway avec John Wayne, malgré ses difficultés à mémoriser les dialogues. Dans Piège au grisbi de Burt Kennedy où elle retrouve son partenaire et ami Glenn Ford et dans Sur la route de Salina de Georges Lautner où elle joue le rôle d’une mère infortunée propriétaire d’un bar, elle démontre encore ses réelles qualités d’actrice.

Durant cette période, ses crises vont de mal en pis dans la totale incompréhension de son entourage. Elle doit reprendre le rôle de Lauren Bacall dans un des plus gros succès de Broadway, Applause, ce qui aurait pu relancer sa carrière, mais elle n’arrive plus du tout à apprendre le texte.
La sachant à court d’argent, Robert Mitchum, son partenaire et ami de L'Enfer des tropiques, la fait engager dans ce qui sera son dernier film, La Colère de Dieu, elle terminera le film tant bien que mal malgré ses abus d’alcool et sa perte d’esprit.
Enfin, elle commence le tournage de Tales That Witness Madness en 1972, mais les symptômes s'aggravant, elle est vite remplacée par Kim Novak. La rumeur de sa déchéance se répand et ce sera la dernière proposition de film qui lui sera faite. En 1976, elle est prise d’une crise de démence en plein vol et sera prise en photo à Londres à sa sortie de l’avion, l’air complètement hagard. En 1980, un médecin diagnostique enfin chez la star non pas l’alcoolisme mais l’incurable maladie d'Alzheimer. En 1981, elle est placée sous la tutelle d’une de ses deux filles, la princesse Yasmina Khan qui deviendra une des plus efficaces porte-parole de l’Association pour la défense des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et organisera au nom de sa mère des galas pour récolter des fonds.

Le 14 mai 1987, Rita Hayworth s’éteint à New York. Elle est inhumée à Culver City, faubourg de Los Angeles, au cimetière Holy Cross..

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